Non, je ne fais pas référence à l'
oeuvre de Philippe Corentin
, pas plus qu'à des goûts
musicaux enfantins, mais je vais vous faire part ici de notre dernière découverte en date de dimanche : la piscine!
Accompagnées de Khem, nous sommes allées entre nénettes piquer une tête tandis que Ludo s'adonnait à sa séance de muscu hebdomadaire (vive l'équipement du dortoir des gars ^-^).
A 10 min de bus, au sous-sol d'un immeuble (eh oui!!!) nous accostons le maître nageur-guichetier et lui donnons notre dû pour profiter de l'eau que nous pouvons apercevoir à travers la vitre d'où il surveille les nageurs tous âges confondus. Oubliés les beaux maîtres nageurs qui font le tour de la piscine, distillant quelques conseils ça et là, les pieds dans leurs claquettes : c'est au sec que tout se passe ici pour ce "garant" de notre sécurité.
Le décor est donc planté : nous sommes dans un immeuble, sans ouverture sur l'extérieur, avec les nuisances sonores conséquentes à la petite taille du bassin et aux nombreux enfants présents pour ce matin dominical... Le maître-nageur nous informe de l'obligation de rester dans la première ligne d'eau avec Marie, histoire qu'il puisse nous surveiller je pense ;-) Marie était effectivement de loin la plus jeune à se mouiller!
Mais avant de faire "Plouf!", nous avons donc pris la direction des vestiaires femmes - on ne mélange pas les torchons et les serviettes, surtout dans une piscine! ;-) - n'ayant pas oublié de garder précieusement la clé du casier qui nous a été attribué... Nous nous déchaussons dans une petite entrée...
Jusque là, tout va bien...
Une fois dans le vestiaire : petite pièce avec des casiers de chaque côté, un grand miroir et un sèche-cheveux au fond, je cherche ce que nous appelons communément une cabine, pour passer le maillot de bain de manière pudique...
"Niet!" me dit alors Khem (dont les habitudes thaïlandaises en matière sont identiques aux nôtres), les coréens n'utilisent pas de cabines, c'est un vestiaire collectif!
Et là, grosse panique : Marie risque de voir une adulte toute nue?! Hors de question!
Grâce à l'aide de Khem, et avec un petit coup de pouce du hasard (nous étions seules dans les vestiaires à l'arrivée) nous avons joué du chronomètre et du passage par la case pipi-room (à l'extérieur de la piscine, pas très pratique tout ça) pour que les mises en maillot se passe le mieux possible.
Opération réussie (pour le moment) et nous voilà donc, après une rapide douche, autour du bassin à 4 lignes d'eau où les femmes sont peu nombreuses et les enfants tous plus âgés de 10 ans.
Au passage, nous empruntons une planche et une ceinture avec flotteur (vite abandonnée finalement, pas du tout pratique pour la miss), seuls équipements pour les enfants. Là, j'ai une pensée nostalgique pour les séances de jeux à la piscine de Châteaugiron, le soleil qui chauffe derrière les grandes baies vitrées, le toboggan et les canards qui crachent de l'eau... Mais face au sourire éclatant de Marie qui flotte dans l'eau, ces souvenirs laissent place à des allers-retours sur la ligne qui nous a été recommandée, au slalom entre les enfants plus vieux s'adonnant au crawl, et à des éclaboussures d'eau à qui mieux mieux!
La miss a adoré sentir la planche avancer lorsqu'elle battait des pieds pour se propulser (planche tirée par moi-même bien sûr... mais discrètement), nous avons même fait quelques planches pour sentir la flottaison.
Mais passée une petite demie-heure, et à ma grande surprise, Marie en a eu assez et a demandé à sortir (ce qu'elle a fait d'ailleurs illico presto!).
Retour donc par la case douche... Ouf! Personne! En vitesse accélérée, savonnage et rinçage des maillots sont faits et nous repassons dans le vestiaire où l'appréhension de trouver quelqu'une nue refait surface. Dur dur ce choc des cultures!
Nous rejouons du chronomètre avec Khem et des occupations pour éviter que Marie ne se rende compte que la dame de 60 ans derrière elle est toute nue et que sa nudité ne ressemble en rien à la sienne... (merci le peigne, le sèche-cheveux et la crème pour le visage!) Et dire que la piscine est sensée relaxer!
Enfin bref, plus de peur que de mal - et je ne remets pas en cause les choix des personnes nudistes, chacun fait ce qu'il veut dès lors où il n'impose pas son choix aux autres de mon point de vue, et ce choix n'est pas le nôtre en tant que parents, c'est tout - et Marie était comme à son habitude, affamée après ses longueurs. Rien de tel qu'une bonne banane sur le trajet du retour pour reprendre un peu de forces ;-)
Moralité de cette histoire : bien calculer les horaires de passage aux vestiaires pour être hors du rush et être accompagnée d'une femme pour alterner la prise en charge de la miss (ben oui, Ludo ne pourrait pas, les vestiaires sont séparés...)