Petit post en aparté, maintenant que j'ai relaté les différents épisodes du séjour des parents de Ludo avec 3 semaines de retard...
Préparant notre retour en France pour la mi-août, nous avons donc empaqueté quelques affaires dont la majorité sont... les jouets de mini-miss bien évidemment! Le stock est donc un peu plus limité mais, depuis peu, j'ai découvert le cartonnage. Pour ceux à qui ce mot ne dirait pas grand chose, c'est le procédé qui permet de fabriquer toute sorte de choses avec des cartons de récupération. Economique, écologique, original, personnalisable à l'infini en fonction de son imagination et (critère pas des moindres) à porté de n'importe qui visiblement... Si vous voulez un petit aperçu des créations d'une passionnée, c'est par
là et ne vous y trompez pas : tout est en carton!
A la base, je cherchais des modèles pour fabriquer de mes petites mains pas très habiles, une maison de poupées pour la miss... Et puis finalement, Marie est encore plus dans l'âge de l'imitation que des miniatures à faire vivre dans une maison, l'idée est donc venue de tenter l'expérience avec un meuble "comme les grands" en version haut comme trois pommes. La cuisinière est très rapidement venue en tête mais j'avoue, entre le four, l'évier et le frigo... j'ai opté pour une première plus simple : la machine à laver!
Les différentes étapes en images, si ça vous dit, je ferais la liste du matériel à la suite :
1- Découpage du cartonPour une machine à laver, c'est assez simple : deux cercles au compas (juste penser à laisser une charnière pour ouvrir et fermer la porte), un carré à évider quelque part ailleurs pour pouvoir mettre un tiroir à lessive plus tard. Super facile non?
Et c'est parti pour la découverte après la sieste du carton encore sans forme (récupéré à l'endroit où nous déposons nos poubelles, hasard du choix : il sentait la lessive!). Vous pourrez remarquer au passage que la miss avait chaud après le petit dodo... Aujourd'hui d'ailleurs c'est petite pluie annonçant un bel orage histoire de tout rafraîchir.
2- Consolidation du cartonEn théorie, il faut utiliser du
papier kraft gommé que l'on humidifie avant d'en recouvrir l'ensemble de l'objet. Une fois sec, c'est nettement plus solide. Problème dans notre cas : pas de papier kraft déniché au magasin de loisirs créatifs du coin :'(
Il a fallu ruser donc pour fermer le carton d'une, et pour le consolider de deux. Parce que ça n'a l'air de rien, mais une machine à laver de petite fille quelques fois colériques... il vaut mieux que ce soit bien solide!
Dans un premier temps donc, scotchage avec un ruban adhésif large le moins plastique possible pour pouvoir lui coller quelque chose dessus ensuite.
Ensuite, même problème, pas d'enduit dénichable aux environs avant de passer à la peinture... Quant à trouver les ingrédients pour le fabriquer moi-même, pas assez "hangeulophone" pour ça... Finalement, nous avons fait l'encollage avec de la colle de farine (très simple et très efficace!) et couverture totale du carton par des feuilles de brouillon déchirées gentillement ramenées du labo par Ludo. Si ça c'est pas un privilège : une machine à laver recouverte de papier mâché avec des photos de cellules d'huîtres ou autres ormeaux! Bien sûr, nous avons laissé visible le côté blanc des feuilles recyclées ;)
Scotch sur les ouvertures et tous les endroits fragiles (angles, coins, porte de la machine...)
Encollage d'une face par la miss, très concentrée!
La colle de farine : 2 cuillières à soupe de farine, 1 cuillière à café de sucre délayées dans un peu d'eau (éviter au maximum les grumeaux bien sûr). A feu doux, ajouter de l'eau pour obtenir la consistance d'une sauce béchamel, et hop : utilisable illico presto en faisant attention de ne pas se brûler :) Pas d'émanation de solvants, la farine coûte moins cher que la colle à tapisserie et permet bien d'autres utilisations, conservation 3-4 jours au frais : que demander de plus?
Idée à retenir pour les classes de petite section où beaucoup d'enfants goûtent la colle... Celle-ci sera peut être meilleure que l'industrielle mais moins nocive! A bon entendeur...
Au final, une machine à laver stylée bricolage de maternelle avec une petite puce ravie de participer en prime :)Et maintenant le plus dur : attendre que la colle sèche! Toute une nuit! Moi qui n'avais qu'une envie, la voir peinte, vernie et la miss qui fait la lessive des vêtements de son poupon dedans... il faudra patienter... dur dur...
3- La peintureAprès une difficile attente, passage à la peinture acrylique. Double couche histoire d'être sûre de ne pas voir apparaître un hémocyte imprimé sur le papier mâché et pour augmenter l'imperméablitié. Les couleurs ont été pensées à l'avance (2 jours avant, pendant la phase de griffonnage des plans que je ne vous montre pas..., trop honteux). Ce sera vert et bleu pour ne pas faire dans le rose bonbon et le fuschia.
Ouf! Le vert à peine commencé, remarque de la miss : "waaaa! C'est beau!!!"
Juste pour aperçu, après une première couche, le résultat était déjà bien satisfaisant pour tout camoufler.
Pendant ce temps, la miss a peint elle aussi (avec sa peinture à doigts plus adaptée que l'acrylique à son âge). Ces morceaux de carton étaient une tentative de fer à repasser auquel je vais devoir repenser... Mais bon, ça aura eu le mérite de lui faire plaisir : "on peint toutes les deux!" :)4- VernissageNon, nous n'avons pas invité toute la guest house pour exposer notre machine à laver de poupées! Une couche de vernis, les couleurs prennent un bon coup d'éclat et la protection est encore meilleure, alors pourquoi s'en priver? Voici le final :
Vue de face mais posée à plat (la porte et le tiroir à lessive ne tiennent pas encore tout seuls, il me manque la deuxième partie du scratch pour ça, facheux oubli mais pas compliqué à réparer!)
Les différents boutons (fleurs, escargot, citron) ont été réalisés avec de la patarev, cette pâte tout légère, blanche que l'on colore comme on veut avec de la peinture, des pigments ou même du feutre. Hyper maléable, il suffit d'un peu d'eau pour assembler différents éléments et une fois sèche elle reste bien solide. Parfait donc! Juste besoin d'un pistolet à colle pour fixer le tout, 30 secondes par bouton donc, quand on ne se brûle pas avec la colle chaude...
La vitre de la porte a été elle aussi fixée avec le pistolet à colle. C'est un disque découpé dans une feuille de plastique avec des paillettes icrustées dedans (on a l'impression d'y voir des petites bulles...).
Vue de dessus. Si vous regardez bien, vous verrez que la robe de Barbie n'est pas encore propre ;)
Vue de côtéBilan positif puisque maintenant tout a le droit de passer à la machine, y compris le thermomètre et le stéthoscope du set de docteur de bébé...
Seul hic, ceci étant un peu encombrant, pas moyen de la glisser dans notre valise, elle devrait faire le bonheur des petits copains sri-lankais de Marie quand nous partirons (et puis j'en referai une avec la cuisinière assortie bien sûr, plus jolie et moins fragile au niveau de la charnière surtout).
La deuxième grande activité manuelle du moment reste la pâte à modeler.
Qu'est-ce-que ça donne lorsque nous nous y mettons à deux?
D'abord ça :

Un parisien un peu enrobé avec Libé sous le bras qui sirote un thé à la menthe pendant un après-midi estival.
Malheureusement, ce petit bonhomme a connu une triste fin :

Parfois, les enfants sont barbares... ;)
Pour en revenir à mon titre et aux "gros travaux" un kézaco?

Allez, c'est plus facile que les deux autres pour lesquels j'attends vos propositions ;)