Avec un peu beaucoup de décalage dans le temps... Voici donc les preuves originales de notre ascension du Mont Hallasan, vendredi 29 mai, alors que Marie profitait d'une journée complète (ou presque) avec ses grands-parents (qui sont bien rentrés d'ailleurs pour ceux qui s'inquiéteraient).
Un petit récit chronologique illustré, ça vous dit?
Il suffit donc de demander!
Départ de bon matin, 8h30 chaussures de randonnées aux pieds et sourire aux lèvres (nous ne savions pas encore ce qui nous attendait!), nous voici en route...
Première bonne surprise à l'entrée de notre sentier de randonnée (Seongpanak, le plus long en kilomètres mais le moins brutal en dénivelé) : nous rangeons notre monnaie dans notre sac, ne payent que les propriétaires d'un véhicule stationné sur le parking pendant l'ascencion.
Nous voici donc partis à un rythme assez soutenu, le démarrage nous étant déjà connu (mais sous la neige, les cailloux étaient cachés!) et la difficulté du sentier limitée. Les premiers kilomètres se font à couvert, nous n'entendons que les chants des oiseaux et... Oh! Un chevreuil! Trop tard pour la photo, désolée, il faut nous croire ;-)
Le cadre est donc vraiment agréable, je vous laisse juger par vous mêmes :
Portion du sentier totalement couverte de petites planches de bois, finalement c'est presque plat par endroits!
Par moments nous rencontrons donc les fameux cailloux cachés sous la neige il y a quelques mois déjà...
Pas bête du tout l'idée de baliser les marches en bois avec les lignes jaunes, oui nous en aurions manqué certaines sans ça!
La grande majorité du sentier ressemble -pour cette première partie- à ça : les cailloux et la terre sont bloqués par des morceaux de bois faisant en même temps office de marches des plus irrégulières. Joli non?
Ah oui, par moment, nous passons plutôt aux marches -tout aussi irrégulières et même encore plus- toutes en cailloux! C'est bon pour la santé de monter les marches non? ;-)
Après les premiers kilomètres, nous voici face à un nouveau cadre naturel : une forêt de pins. Le découvert se rapproche, nous allons bientôt dire au revoir à la fraîcheur.
Première vue à découvert.
Contents nous sommes, mais loin d'être arrivés!
La preuve, quelques temps plus tard, nous passons ce panneau qui nous indique la proximité du refuge, le sommet étant encore à 3 kilomètres de nous à ce moment.
Bizarrement avec un dénivelé comme celui-ci, les 700 derniers mètres qui nous mènent au refuge nous ont paru plus longs que les premiers kilomètres! Vive le retour du couvert.
Le refuge.
Pas mal de monde (et nous n'étions pas en week-end!) mais juste une grande pièce à l'intérieur entourée de bancs. Pas de distributeur d'eau (heureusement que nous avions prévu!) juste un vendeur de nouilles instantanées et café. Nous nous demandons d'ailleurs encore s'il doit se faire la route tous les matins pour venir travailler ou s'il reste une ou deux semaines d'affilée (voir plus si l'on se fie à la longueur de sa barbe...).
Seul point réellement sombre de ce refuge : les toilettes! Parce qu'il est vrai que boire c'est bien, mais au bout d'un moment... il faut bien trouver un petit coin! Nous avons suivi les flèches indiquant les toilettes, mais avons vite fait demi-tour : (âmes sensibles s'abstenir de lire les prochaines lignes) dans les petits préfabriqués type toilettes du festival des vielles charrues à Carrhaix, des toilettes turques sèches mais sans sciure ou autres copeaux végétaux pour camoufler et étouffer les odeurs pestilentielles! Je vais éviter de vous détailler exactement ce que nous y avons vu mais chez les nanas en tout cas, certaines ont atteint le refuge pendant leurs mauvais jours mensuels et comme rien n'est nettoyé si ce n'est pas les innombrables mouches... Pour le coup, vraiment nul! C'est dommage...
Pour se remettre dans le bain de notre montée, voici une photo (truquée pendant la pause bien sûr!) prise au début du sentier mais qui devrait vous donner envie de lire plus loin ;-)
Après une petite pause sandwich, nous constatons avec fierté que nous sommes largement dans les temps (interdiction de prendre la route des 2,3 derniers kilomètres après 13h, il était 12h à quelques minutes près). Ceci dit, c'est plutôt de la stupeur que nous avons ressentie en lisant que la moyenne de temps nécessaire à atteindre le sommet était d'une heure et demie! Alors qu'en moins de 3 heures nous en avions fait 7,2 ; nous nous demandons ce qui nous attend un peu plus haut!
Plus précisément, c'est là-haut que nous allons, même route que tous les autes randonneurs que nous pouvons voir : vu comme ça, ça n'a pas l'air trop loin!
Mais voilà ce que nous avons sous nos pieds : des gros cailloux de toutes tailles sur un petit sentier bien dénivelé où doubler le randonneur de devant soi devient impossible... qu'à cela ne tienne, nous tenons notre place, bien sagement.
Et il y a du monde à prendre la route (ou à se reposer) en même temps que nous! Comme vous pouvez facilement le constater, les randonneurs locaux sont tous très bien équipés et la moyenne d'âge n'est pas des plus jeune! Je crois qu'un terme s'impose de lui-même : "respect"!
Passés les gros cailloux, hourra voici les marches! Mais finalement, "c'était mieux avant"... Les marches sont très irrégulières (et très nombreuses!) et cassent le rythme beaucoup plus que les roches, "qui l'eût cru"?
Nous nous rapprochons du but! Dernière balise d'altitude (le sommet est à 1950 m, l'entrée du sentier était à 750 m, le plus dur est fait).
Petite pause sur la vue à 1900 m d'altitude, les derniers azalées sont encore en fleur mais nous sommes trop tard dans l'année pour apprécier un vrai tapis coloré.
Un peu de brume mais nous arrivons tout de même à apprécier les nombreux oreums (collines) de l'île, quelques centaines de mètres d'altitude plus bas...
Oh ben mince alors, il y en a du monde! Serions-nous arrivés au sommet?
Mais oui! Et une gentille demoiselle qui l'atteste d'une photo souvenir pour nous, même pas fatigués d'abord! (quoique...)
Et une fois que nous nous sommes poussés, voici donc les deux flaques d'eau pour lesquelles nous sommes montés jusqu'ici! Bon, je m'explique un peu mieux : le Mont Hallasan se termine par un cratère qui, à certains moments de l'année, présente un lac. Il est au maximum de son remplissage au moment de la fonte des neiges et celles-ci ont fondu depuis déjà quelques temps maintenant, le soleil estival est en train de l'assécher petit à petit (nous avions d'ailleurs peur qu'il ne soit déjà à sec, ouf!).
Petite vue du cratère.
Après nous en être mis plein les yeux (c'est pas l'envie qui nous manquerait mais bon, nous ne le referons pas avant de partir d'ici, il aurait été dommage de ne pas en profiter pleinement), nous sommes donc repartis sur le même sentier mais en version descente : tout de suite, les cailloux font un peu plus peur! C'est dur parce que ça monte à l'aller, mais lorsque ça descend, ce n'est vraiment pas plus facile, au contraire!
Petite touche florale pour finir ce post en couleurs :-)
Et voilà! Après 7h30 aller-retour, nous étions tout de même assez soulagés d'arriver en bas (et moi d'y trouver des toilettes propres!)
En espérant que vous avez apprécié un peu de la nature qu'offre Jeju, rendez-vous rapidement pour un autre épisode en retard de nos 2 semaines partagées avec Grand-Père et Mamie Margot!
mardi 2 juin 2009
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